ANKI, le logiciel de mémorisation ultime!

Posted By carole on Sep 12, 2021 |


 

Comment ne plus jamais oublier les fonctions de ShenMen ou la capitale du Gabon grâce à ANKI.

 

On est toutes et tous d’accord, n’est-ce pas? Que ce soit pour mémoriser le vocabulaire d’une langue étrangère, la liste des fonctions de 365 points d’acupuncture ou les capitales du monde, la meilleure méthode, celle qui est utilisée par tous les étudiants de tous les continents et qui a fait ses preuves depuis des décennies (des siècles?…), c’est la méthode des petits cartons : la question est au recto, la réponse est au verso. Facile.

 

Cette méthode de mémorisation a quand même quelques désavantages : d’abord, selon le sujet des études, on se retrouve rapidement avec beaucoup, vraiment beaucoup de cartons. A la fin de mes études de MTC, je les classais par thématique dans des cartons à chaussures. Moyennement pratique… Résultat des courses : il y avait tellement, mais tellement de cartons à réviser que certains ne remontaient à la surface que très occasionnellement et une grande partie des informations n’était juste pas mémorisée. J’estime (à la louche) à 25% des infos qui ont été perdues à tout jamais dans un recoin sombre et jamais visité de mon cerveau…

 

Afin de ne pas me balader avec des sacs spécialement dédiés au transport de mes outils de révision, j’étais passée à quizlet, le pendant numérique des petits cartons. C’est une bonne application, surtout pour étudier les langues étrangères, avec quelques bémols : la version gratuite comporte beaucoup de publicité, ce qui distrait et n’aide pas à la concentration et les « cartons » sont présentés de manière aléatoire et non calculée, certains apparaissant plusieurs fois lors d’une même session d’étude alors que d’autres ne sont quasi jamais présentés. 

 

J’en arrive enfin au sujet de cet article…

 

Grâce aux neurosciences, il est maintenant acquis que la mémorisation à long terme de savoirs est indispensable pour être en mesure de tisser des liens entre ces différentes données, soit d’inscrire ce qui est marqué sur les petits cartons dans un contexte d’étude global. Ainsi, la réactivation des connaissances à intervalle régulier est indispensable pour ancrer définitivement ces connaissances dans la mémoire.

 

Jean-Luc Berthier, auteur du livre « Les neurosciences cognitives dans la classe : guide pour expérimenter et adapter ses pratiques pédagogiques » explique qu’il existe plusieurs stratégies de consolidation en mémoire, stratégies basées sur des principes validés par les neurosciences. Il s’agit :

  • de reprendre à intervalles réguliers les connaissances (aucune carte ne doit être oubliée au fond du carton à chaussures), 
  • de produire des écarts de plus en plus importants entre les intervalles à partir du moment où la matière est mémorisée, 
  • de pratiquer une mémorisation active plutôt qu’une simple relecture (avoir une réelle volonté d’apprendre « par coeur » plutôt que de se dire « si je lis assez souvent ce texte, peut-être qu’il va pénétrer dans mon cerveau par osmose… »)
  • de viser un temps de réponse le plus court possible entre la question et la réponse. Plus ça fuse, plus c’est acquis!

Et c’est là qu’entre en scène le logiciel qui va faire de vous de véritables machines de guerre en matière de mémorisation  : ANKI. 

 

Anki, qui signifie mémoriser en japonais (merci Google translate), est un logiciel libre (gratuit et sans pub) qui permet de réviser et de mémoriser des cartes virtuelles, même hors réseau. 

 

Quelle différence avec Quizlet, me demanderez-vous? Et bien, ce qui rend Anki tellement plus efficace, c’est que la présentation des cadres est basée sur un algorithme qui définit l’ordre d’apparition des cartes par priorité, en se basant sur le résultat des réponses (résultat que l’utilisateur estime lui-même : facile, correct, difficile, à revoir). Selon le résultat, la carte sera à nouveau présentée dans un laps de temps défini. L’algorithme de cette répétition espacée se fonde sur la courbe de l’oubli d’Ebbinghaus. Ainsi, quand vous êtes sur le point d’oublier une information, paf, le logiciel vous représente la carte. La progression est rapide et les connaissances retenues quasi à vie (à condition d’utiliser le logiciel régulièrement, évidemment).

 

Je ne vais pas vous décrire en détail tout le bien que je pense de ce logiciel et pourquoi, d’autres l’ont brillamment fait avant moi.

 

Pour utiliser Anki, il suffit d’installer l’application sur smartphone (gratuit pour Android, payant dans l’Apple store – mais franchement, ça vaut le coup, vu le temps gagné par la suite), tablette, ordinateur (PC & Mac, compatible avec la dernière version de MacOS Big Sur). Ensuite, vous pouvez directement commencer à créer vos decks, ou tas de cartons virtuels. Il y a plusieurs options, on peut même y intégrer des dessins ou de l’audio. 

 

Si au début le logiciel ne paraît pas très « user-friendly », l’impression disparaît rapidement. Pour vous aider au début, plusieurs sites existent qui expliquent en détail comment créer le deck de vos rêves.

 

Cadeau pour les étudiantes/étudiants de l’Institut Huaxia : j’ai créé trois decks rien que pour vous! Un deck pour mémoriser toutes les fonctions des points tels qu’étudié au sein de l’école, un deck pour les syndromes possibles par maladie et un deck spécial Tuina (généralités, zones, fréquence, effets et indications de toutes les techniques). 

Pour y accéder, après avoir installé l’application sur le support de votre choix, il faut créer un compte sur Ankiweb.net, chercher les decks nommés « Huaxia – fonctions des points », « Huaxia – maladies & syndromes » et/ou « Huaxia – Tuina » et les télécharger. Gros avantage : une fois téléchargées, vous pouvez améliorer, corriger, transformer les cartes comme vous voulez!

 

Bonnes révisions!